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lundi 22 janvier 2018 à 19h

Soirée d'info sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Réunion d'information sur la situation sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et d'imagination des ripostes possibles en cas de tentatives d'expulsion

La perspective de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Lande s'éloigne de plus en plus grâce à l'immense mobilisation multiformes qui a germé dans ce coin de bocage résistant depuis une 30aine d'années.

Pourtant, le gouvernement envisage tout de même d'expulser violemment la ZAD (Zone à Défendre ou Zone d'autonomie définitive !) car l'idée de laisser tout un territoire et ses habitant-e-s s'émanciper de ses normes, de ses lois et de sa police pour construire un monde différent, libéré des affres du capitalisme, n'est pas acceptable pour l'exemple qu'il représente pour toute une génération de militant-e-s qui risquent de faire essaimer ce mode de lutte et de vie partout en France.

Tenons nous prêt-e-s à réagir en cas de début des expulsions, en allant grossir les rangs des zadistes là-bas, et en agissant de manière délocalisée dans nos vallées : ce ne sont pas les cibles qui manquent par chez nous, entre les lieux de pouvoir (préfecture, gendarmeries…) et les filiales de Vinci (gestionnaire de l'A51, propriétaire des entreprises de BTP « la Routière du Midi », « Charles Queyras TP »…), rendons la vie impossible au gouvernement et aux multinationales du bétonage !

Et, en cas d'abandon du projet et de non-expulsion de la ZAD, préparons-nous quand même, mais pour fêter notre victoire !!

Et dans tous les cas, on transmet l'appel à se rendre sur la ZAD pour une démonstration de force le 10 février prochain (en fin de mail), il y aura sûrement des bus réservés depuis Marseille, Grenoble, Valence… Et encore plus loin, les 6 points concernant l'avenir de la ZAD après l'abandon du projet d'aéroport.

Le collectif du Buëch de soutien à la ZAD de NDDL

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## Pourquoi converger massivement sur la zad le 10 février ?

Depuis des décennies, les 1650 ha de la ZAD sont menacés par un projet d'aéroport climaticide, destructeur de terres nourricières, de zone humides et de liens sociaux. En lieu et place de ce projet, des paysan.ne.s résistant.e.s ont continué de vivre sur leurs terres et de nouveaux.elles habitant.e.s sont arrivé.e.s dans les 10 dernières années. Il s'invente sur la zad des formes de vie, d'habitats et d'agriculture fondées sur le partage, la rencontre, le soin du vivant et des biens communs.

Le 9 février, la Déclaration d'utilité publique du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes aura 10 ans. Si le gouvernement, à l'issue de la médiation nommée il y a 6 mois, décide enfin d'abandonner ce projet mortifère, le 9 février marquera la fin officielle de la Déclaration d'utilité publique. Nous serons alors heureux de célébrer la préservation de ce bocage, avec toutes celles et ceux qui ont accompagné cette longue histoire de lutte au cours des dernières décennies. Nous convergerons pour poser ensemble les prochains jalons de l'avenir de la zad de Notre-Dame-des-Landes.

Si le gouvernement décidait envers et contre tout de s'entêter, il nous faudrait alors être aussi fort nombreux.ses à réaffirmer notre volonté d'empêcher le démarrage des travaux et de toute expulsion sur la zad.

Quelle que soit la position du gouvernement suite au rapport de la médiation, et en espérant le meilleur pour la suite, nous vous appelons donc à vous organiser dès aujourd'hui pour se retrouver sur la zad le 10 février et enraciner son avenir.

Nous rappelons ci-dessous les bases communes que s'est donné le mouvement dans la perspective d'un avenir sans aéroport au-delà de l'abandon du projet.

-- Pour des demandes de renseignements spécifiques sur le 10
février :
10feexvndlzad@exriseup.nexet

## Parce qu'il n'y aura pas d'aéroport (texte des 6 points sur l'avenir de la ZAD) ##

Ce texte en 6 points a pour but de poser les bases communes nécessaires pour se projeter sur la ZAD une fois le projet d'aéroport définitivement enterré.

Il a été réfléchi au sein d'une assemblée régulière ayant pour objet de penser à l'avenir des terres une fois le projet d'aéroport abandonné. Assemblée qui regroupe des personnes issues des différentes composantes du mouvement de lutte. Ce texte a été longuement débattu, à plusieurs reprises, dans de multiples composantes et espaces d'organisation du mouvement.

Nous défendons ce territoire et y vivons ensemble de diverses manières dans un riche brassage. Nous comptons y vivre encore longtemps et il nous importe de prendre soin de ce bocage, de ses habitant-e-s, de sa diversité, de sa flore, de sa faune et de tout ce qui s'y partage.

Une fois le projet d'aéroport abandonné, nous voulons :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l'objet d'une procédure d'expropriation ou d'expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits.
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l'usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s'est construit depuis 2007 dans le mouvement d'occupation en terme d'expérimentations agricoles hors-cadres, d'habitat auto-construit ou d'habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d'agriculture pour le compte d'AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l'usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l'agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en œuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C'est à nous tout-e-s, dès aujourd'hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Lien : https://04.demosphere.net/rv/1975
Source : message reçu le 17 janvier 22h